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Actualité du Mercredi 12 Mars 2008 à 18h00

CONCERT “violoncelle et électroacoustique“

PROGRAMME CONCERT 12 mars 2008.
Conservatoire National de Région de Nice. A l'auditorium Joseph Kosma. "Violoncelle et électroacoustique". Classes de Frédéric Audibert et Michel Pascal
Entrée libre.

"Récitation 1" Johan Svensson violoncelle amplifié 2'
"Trois strophes sur le nom de Paul Sacher" Conrad Beck Violoncelle solo 7'
"Vociférations (*)" Florian Gourio Violoncelle solo 4'
"Répliques" Michel Pascal acousmatique 8 pistes 12'
"Les mots sont allés, recitativo sur le nom de Paul Sacher" Luciano Berio Violoncelle solo 4'
"Beside Oneself (*)" Aaron Einbond violoncelle et électronique 4'
"Puneña N°2" Alberto Ginastera Violoncelle solo 4'
"Religion du travail" Antony Maubert Acousmatique 2 pistes
"Variations sur le nom de Paul Sacher" Witold Lutoslawsky Violoncelle solo 4'
"Récitation 2" Johan Svensson violoncelle amplifié 4'

45 mn
(*) créations

En 1976, à l’occasion du 70ème anniversaire de Paul Sacher, Mstislav Rostropovitch, immense interprète lui-même à l’initiative de la composition de nombreuses créations majeures pour le violoncelle, a commandé une pièce à 12 compositeurs parmi les plus représentatifs des différentes tendances de la 2ème moitié du 20ème siècle, pièces qui devaient toutes être assez brèves et inspirées par le nom du jubilaire.
Ce cycle constitue donc un hommage à une figure emblématique de la musique du 20ème siècle, dédicataire et créateur d’un nombre considérable de compositions, insatiable découvreur de partitions inédites ou de chefs-d’oeuvre.


Aaron EINBOND
Aaron Einbond poursuit son doctorat en composition à l'université de Californie, Berkeley, où il travaille sous la direction d'Edmund Campion. Il a étudié à l'université Harvard avec Mario Davidovsky, à Cambridge avec Robin Holloway, avec Julian Anderson au Royal College of Music, Londres, ainsi qu'avec Michel Pascal et François Paris au CIRM à Nice dans le cadre du programme d'échange pédagogique FACE. Il a reçu les bourses du cadre Voix Nouvelles de la Fondation Royaumont, Wellesley Composers Conference, Aspen Music Festival et du Festival International du Domaine Forget. Ses oevres ont été jouées par l'Ensemble SurPlus, l'Ensemble e-mex, le Nouvel Ensemble Moderne, l'Ensemble Empyrean, Left Coast Chamber Ensemble, et le New York New Music Ensemble. Il étudie actuellement à Paris à l'IRCAM dans le cadre du programme ECMCT sur une bourse Fulbright et le Prix Ladd de Berkeley.

Dans Beside Oneself ("Hors de Soi") pour violoncelle solo, le violoncelliste alterne un répertoire de gestes, à l’écoute des différentes réponses acoustiques que va lui renvoyer son instrument.  Ce n'est qu'à la fin, qu'une sorte d’incantation unifiera les gestes fragmentés, comme un appel plaintif de ténor.  La pièce prend pour point de départ Temper pour clarinette basse et électronique, composé au CIRM et créé lors du Festival MANCA 2006.  Les analyses des sons complexes du violoncelle et de la clarinette basse ont été utilisées comme modèles pour la composition des hauteurs et de la matière sonore, re-sculptées, puis combinées pour produire un environnement nouveau dans lequel les distinctions sont brouillées.



Florian GOURIO (1979)
Florian Gourio fait ses premiers pas dans la musique comme choriste (enfant) à l'opéra de Nice à l'âge de 8 ans. Il jouera entre autre dans la Tétralogie de Richard Wagner mis en scène par Daniel Mesguich (1988) et dans les Troyens de Hector Berlioz. Pendant son cursus de saxophone au CNR de Nice (où il obtiendra un premier prix en 2002), il se tourne très rapidement vers la musique contemporaine et joue entre autre des pièces de Edison Denisov, François Rossé, Rio Noda, Thierry Blondeau (création de MINIMANCACIRMCNRMHM081100 pendant les MANCA en 2000) ... Son intérêt pour les nouvelles sonorités et les nouvelles technologies l'amènera dans un premier temps vers la musique électroacoustique et entre dans la classe de Michel Pascal en septembre 2005, puis il entrera dans le collectif d'artistes : Ktra. Il a également effectué un parcourt universitaire où il a obtenu un Master (2006) en musicologie avec un mémoire intitulé : La symphonie pour un homme seul de Pierre Schaeffer et Pierre Henry : Analyse de quatre mouvements avec un méthode expérimentale, sous la direction de Pascal Decroupet.


Vociférations pour un violoncelle seul. Vu le titre de cette oeuvre, l'énergie, la nervosité et la colère sont trois caractères requis pour
interpréter cette pièce. Ici, nulle place pour le calme, la sérénité ainsi que pour de longues phrases langoureuses. L'engament (physique et mental) de l'interprète est peut être la chose la plus importe. Les rythmes impaires sont omniprésent afin de créer une temporalité bancale. Les intervalles principaux sont les 4tes, tritons et demi-ton. L'ambitus du violoncelle n'est pas très étendu et les effets utilisés sont au nombre de six afin de ne pas tomber dans un répertoire d'effets. Les vociférations de cette pièce sont celles d'un jeune compositeur face à la vie qui pense comme Edgard Varèse que : "L'art est soumis aux mêmes lois que la vie.
Et la vie est efforts, mouvements, progrès. Pour l'esprit comme pour le corps cesser de lutter c'est commencer à mourir."

 

Johan SVENSSON (Vimmerby, Suède - 1983)

Johan Svensson suit des études de composition à Växjö et Visby à l'école supérieure de musique et de théâtre à Göteborg.

Récitation 1
Violoncelle amplifié
Composée fin 2006 - début 2007, alors comme une partie de « diptyc Ritornell » et « Récitation » (pour ensemble). La plus grande partie de la « Récitation 1 » a été composée sur le fondement d'un texte enregistré.

 

Conrad BECK

né en 1901 dans le canton de Schaffouse et mort en 1989 à Bâle. Elève d'Andraea et d'Honegger, il est, à partir de 1939, directeur des émissions musicales de Radio-Bâle. Son art est fortement influencé par Hindemith.Il a composé six symphonies, un ballet (La Grande Ourse), et de nombreuses oeuvres de musique de chambre.

 

Luciano BERIO

24/10/1925 Oneglia / Rome Italie - 26/05/2003
Luciano Berio étudie la musique au Conservatoire Verdi de Milan où il suit les cours de Paribene et Ghedini pour la composition et ceux de Votto et Giulini pour la direction d’orchestre. En 1955, il fonde avec son ami Bruno Maderna le studio de phonologie de la R.A.I (Radio-télévision italienne) à Milan. A partir de 1960 il donne des cours à Darmstadt, à Dardington, au Mill’s College (Californie), à Harvard, à l’université Columbia. Il s’intéresse au rock et au folk, leur consacrant des essais et les mêlant dans le creuset de sa musique,
laquelle est une musique libre, sans frontières. Berio a sondé, d’abord dans la clarté de l’intuition, puis prudemment, lucidement, des domaines originaux et longtemps oubliés de notre culture occidentale, en particulier celui de la voix. Il libère une expression verbale souvent affective, spontanée, immédiatement descriptive : murmures, cris, souffles, pleurs, bruissements, onomatopées attachées à la vie corporelle. Circles (1960) ou encore la série des séquences, pour instruments solistes, inventent dans un jeu de manipulations et de métamorphoses, des formes nouvelles, et il en va de même pour la série parallèle des Chemins. Voix ou instruments sont poussés à l’extrême limite de leur virtuosité, arrachés à leur tradition, élargis. Epifanie (1961), suit la même évolution : textes de poètes, écartelés, au bord du tragique. Harmoniste raffiné dans Folk Songs, Berio se montre en maître de la technique de la variation dans la série des Chemins, où des commentaires variés à l’infini laissent apparaître des " collages ". Passaggio (1962), Laborintus II (1965), Recital I (1972) sont des approches très personnelles du théâtre musical. En effet, il semble être imprégné de tout ce qui vit, pour le laisser réapparaître tôt ou tard. Coro (1976) est sans doute l’un des sommets de son oeuvre, une anthologie de l’homme, de son aventure et de son paysage intérieur. A la fin des années 70, Berio intègre la première équipe de l’IRCAM. Jusqu’en 1980, il assume le poste de responsable de la musique électroacoustique avant de créer un nouveau studio à Florence, Tempo reale, dont il est le directeur. _Il ne cesse de dialoguer avec l’histoire musicale, en faisant des orchestrations de pièces de Mahler ou Brahms, reconstruit la 10ème Symphonie de Schubert (Rendering) ou l’Orfeo de Monteverdi (Orfeo II), et fait des allusions stylistiques et des citations directes dans ses propres oeuvres, technique déjà manifeste dans la Sinfonia de 1968.

 

Witold LUTOSLAWSKI

Né à Varsovie, il montre un intérêt particulier pour la composition dès son enfance. Il étudie d'abord au Conservatoire de Varsovie avec un ancien élève de Rimski-Korsakov. De 1941 à 1947, il travaille à sa Première Symphonie créée en 1948, mais il est accusé de «formalisme» et cette oeuvre est interdite sous Staline. Il continue toutefois à chercher ses propres moyens d'expression et progressivement développe une technique aléatoire hautement individuelle dans laquelle les exécutants possèdent un certain degré de liberté dans l'utilisation de données musicales essentiellement contrôlées. Ceci lui permet de «composer comme je le désirais, plutôt que
comme je le pouvais». La détente des relations internationales entre l'Est et l'Ouest, propulse ses compositions au premier plan de la scène musicale, lui apportant de nombreuses commandes. Il offre à des artistes tels que Rostropovitch, Fisher-Dieskau, Heinz Holliger, Anne-Sophie Mutter des partitions de très grande importance. Sa Quatrième Symphonie commande du Los Angeles Philharmonic Orchestra est créée en février 1993 sous la direction du compositeur, et reflète le souci de Lutoslawski pour la mélodie «expansive». Cet homme modeste est comblé d'honneurs, parmi lesquels le Premier Prix Grawemeyer, la Médaille d'or de la Royal Philharmonic Society, le Prix Ferrar Salat de la Reine d'Espagne, et en 1993 le Polar Music Prize ainsi que le Prix Inamori de la Fondation Kyoto. Il meurt à Varsovie le 7 février 1994.

 

Antony MAUBERT

Antony Maubert naît le 13 juillet 1974. Six mois plus tard, contraint de suivre ses parents dans leur nouvel appartement, il décide de fuir. Ne sachant pas encore marcher, il attendra ses 6 ans pour effectuer sa première fugue, manquéecar il ne voulait pas manquer dessin animé sur Antenne2.
A 16 ans il a sa première mobylette. Ses nombreuses gamelles lors de cross le long de la Dore seront prétexte à la repeindre régulièrement : rouge, jaune, vert noir, rouge, noir rouge noir rouge, mais il se lasse vite.
Ensuite vient le temps des études: il sera tour à tour enquêteur téléphonique, gardien de nuit, préparateur de voiture, surveillant, barman, prof de musique, vendeur de piano, manutentionnaire, veilleur de nuit.
Repères géographiques par ordre chronologique : Thiers, Courpière, Pont-de-Dore, Clermont-Ferrand, Lyon, Paris, Nice. Il décide de se consacrer à la composition le 14 mars 2001 à 19H37 lorsqu’il traverse la place Stalingrad (à Paris) en évitant une voiture qui arrivait un peu trop vite.

Religion du travail
«Le grand secret du régime monarchique et son intérêt profond consistent à tromper les hommes, en travestissant du nom de religion la crainte dont on veut les tenir en bride; de sorte qu’ils combattent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut.»
Spinoza, Traité théologico-politique. La pièce est construite à partir de réseaux qui s’organisent sur de multiples niveaux. Les réseaux purement musicaux, où les séquences se répondent selon des principes communs: chaos, bruits, sons saturés d’un côté, ordre sons lisses harmoniques de l’autre. Rythmes. A un autre niveau s’articulent les réseaux thématiques de la pièce annoncés par les voix: travail, liberté, argent, propriété, droit d’expression, réalité. Ceux-ci s’enroulent autour de la trame narrative pseudo documentaire, et varient d’un monde faussement réaliste à un monde fantastique ou cauchemardesque. Sur un troisième niveau est construit un réseau extramusical, dont la «bibliographie et filmographie» est la clé de voûte. Certaines des voix reprennent des extraits issus des œuvres citées.


Alberto GINASTERA
Né à Buenos Aires en 1916, mort à Genève en 1983. Alberto Ginastera fait ses études musicales au conservatoire de sa ville natale où il est rapidement connu grâce à son ballet Panambi, créé au théâtre Colon en 1937. L'année suivante, il enseigne la composition au conservatoire national de Buenos Aires. En 1942, il obtient une bourse de la Fondation Guggenheim et se rend aux Etats-Unis où il complète sa formation ; il vit à New York de 1945 à 1947 et travaille notamment avec Aaron Copland. Il reçoit de nombreuses commandes et sa réputation s'étend sur les deux rives de l'Atlantique. De retour en Argentine, il dirige le conservatoire de La Plata (1948-1952, 1956-1958). En 1953 il est nommé professeur de composition au conservatoire de Buenos Aires et fonde en 1962 un institut pour les jeunes compositeurs sud-américains. En 1968, il enseigne au Dartmouth College (New Hampshire) puis s'installe à Genève à partir de 1970, où il épouse la violoncelliste Aurora Natola, pour qui il écrit sa Sonate pour violoncelle et piano (1979) et le Concerto pour violoncelle n°2 (1981). Peu connu en Europe, Ginastera est considéré aux Etats-Unis comme une figure importante de la musique, mais sa notoriété a souffert de ses premières orientations esthétiques, fidèles aux sources populaires de la musique argentine, et donc incompatible avec la dictature de la «modernité» qui régnait alors en Europe occidentale.Il a écrit trois quatuors à cordes, des concertos pour piano, violon, violoncelle, hautbois, de la musique vocale (Cantata para America magica, 1961 ; Milena, 1973), des opéras (Don Rodrigo, 1964 ; Bomarzo, 1967 ; Beatrix Cenci, 1971 ; Barabbas, 1977).


Michel PASCAL
"Passionné de recherche sonore dans cette frange où bruit et son sont indiscernables comme certains horizons marins pris au lever du jour"
Jean Etienne Marie présentait ainsi Michel Pascal en 1984. Ce compositeur français né en 1958 a investi une grande variété de répertoires : des musiques acousmatiques, instrumentales, live electronic , théâtre musical, installations interactives grand public, musiques d’applications pour les télévisions, notamment pour le réalisateur-aventurier Luc Henri Fage. Si son style peut ainsi varier considérablement selon les productions, il reste cependant fidèlement attentif à un raffinement de l’écriture entre note et son. Un axe fondamental de son travail concerne la mutation des instruments par leur liaison aux nouvelles technologies. Dans le domaine acousmatique, il en résulte des musiques essentiellement dépendantes du support, mais qui n’absorbent pas totalement les gestes et les
sons instrumentaux, ce qui a conduit le compositeur à qualifier ce mode de composition d’acousmatique instrumentale. Il a régulièrement collaboré avec le monde de la danse, par exemple avec des créateurs comme Josette Baïz, Jean Marc Matos, Bernard Menaut, Bernard Glandier, Julyen Hamilton, Georges Appaix...
Assistant de Jean Etienne Marie de 1984 à 1987, il crée au Centre International de Recherche Musicale (CIRM), le Studio Instrumental, afin de développer de nouvelles relations entre le geste du musicien et le son qu'il joue, fusionnant les potentiels des instruments acoustiques aux plus récentes lutheries électroniques. Avec les claviers électroniques, il s’est attaché à développer un nouveau type d’expressivité que l’on pourrait qualifier d’à l'intérieur même du son, comme quelques autres musiciens tels Gyorgy Kurtag, Pascal Gobin, Xavier Garcia, Serge de Laubier...
Son jeu particulier au clavier l’a également amené à travailler dans divers styles musicaux avec des musiciens pratiquant aussi bien les musiques écrites que l’improvisation tels Armand Angster, Barre Phillips, Raymond Boni, Michel Redolfi, Robert Ashley, Yves Robert, Fabien Tehericsen, Jean Paul Celea, Michel Doneda, Alex Grillo, Joelle Léandre, Jacques Di Donato, Henry Fourès...
Michel Pascal enseigne la composition électroacoustique au Conservatoire National de Région de Nice, il est également conseiller artistique pour Aix en Musique, structure avec laquelle il co-produit une manifestation de musiques électroniques « Microfolies ».

Répliques
Comment vivre l'accalmie, le silence immense après un séisme. Le soulagement d'être resté en vie. L'acuité démultipliée des sens en alerte dans l'attente de répliques. Le moindre mouvement, le plus petit son traduisent désormais l'inquiétude et le risque. Et le chaos des
vestiges alentours, la solide verticalité, la défunte sécurité de parois désormais couchées.
Temps étiré.
Porter une oreille inquiète sur les matériaux de mon orchestre imaginaire comme autant de ruines, être à l'écoute de micro-tremblements encore actifs d'une voix intérieure défaite de fatigue, qui épie les indices furtifs de répliques possibles.
Temps distendu.
Chercher dans les fragments instables de quelques spectres multiphoniques des cordes du violoncelle ou du tube de la clarinette, un bras tendu, une voix aimée à extirper des décombres. Réalisé à partir des sons des flûtes de Pierre Yves Artaud, des clarinettes de Claude Crousier et Michel Lethiec, de la trompette de Bernard Vitet, du tuba de Michel Godard, du violon de Charles Frey, de l'alto de Teodor Coman, des violoncelles de Frédéric Dupuis et Bernard Amrani, des contrebasses de Jean Paul Celea et Barre Phillips , de la harpe de Brigitte Sylvestre, et de la percussion de Frédéric Daumas.
Commande de L'INA-GRM 2006 - réalisé au Studio Instrumental et au GRM, mixé au CIRM
- création à Paris de la version 8 pistes, le samedi 7 octobre 2006, à l'auditorium Olivier
Messiaen sur l'acousmonium de l'INA-GRM à la Maison de Radio France.

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