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Actualité du Lundi 07 Novembre 2005 à 20h30

CONCERT MANCA 2005 - Carte blanche à Daniel Charles

 

Lundi 7 novembre 2005
20h30
Eglise St-François de Paule

"Musiques premières"

Carte blanche à Daniel Charles

Michael Bach Bachtischa
violoncelle et archet courbe

Souvenir de Paganini (2004)
Paganini non ripete (2000)
MURBARCH (2000)

Entracte

Iégor Reznikoff
voix

Grand Magnificat (1989)            40’


Fin du spectacle : 22h00


Depuis de nombreuses années, Daniel Charles est un soutien actif du CIRM. Vice-président du conseil d’administration, il est aussi ce spécialiste de John Cage qui a fait exister le département de musicologie de Paris VIII avant de venir enseigner dans notre région. Philosophe et musicologue, ce concert hommage lui revenait donc naturellement et les options de programmation qu’il a proposées ont été retenues suivant le principe de la « carte blanche ». Nous adhérons d’autant plus à ces propositions que là encore, il s’agit de deux manières différentes de « voir la musique ». Archet courbe pour Michaël Bach, ce qui lui permet de nouvelles explorations polyphoniques sur son violoncelle. Acoustique naturelle et anthropologie sonore pour Iégor Reznikoff qui fera résonner de sa voix l’église de Saint François de Paule tirant ainsi parti de son acoustique particulière.





Michael Bach
Né en 1958, Michael Bach a étudié le violoncelle avec Pierre Fournier et Janos Starker entre autres.
Il a une activité de concerts internationaux, d'émissions de radio, d'enregistrements de CD et de productions télévisuelles.
Sur la base de la technique de jeu instrumental traditionnel, Michael Bach a créé au violoncelle des domaines sonores fondamentalement nouveaux : le jeu harmonique et polyphonique.
Son livre Fingerboards & Overtones est considéré comme un travail de "pionnier révolutionnaire" (journal allemand Die Zeit) et comme l'ouvrage de référence pour le jeu du violoncelle d'aujourd'hui.
Depuis 1990 il a entrepris la construction de l'archet courbe pour violoncelle, violon et alto (Archet BACH) et développé depuis plusieurs années une coopération intensive avec Mstislav Rostropovitch.
En 1996 il fonde l'Atelier BACH.Bogen à Stuttgart et Wissembourg.
Parmi les nombreux compositeurs qu'il a influencés avec ses idées et son travail innovant, on compte John Cage et Dieter Schnebel.
En coopération avec Cage sont nées les œuvres pour violoncelle et orchestre One8 and 108 (création à Stuttgart) et One13 (création à musica Strasbourg). Avec Dieter Schnebel, il a élaboré Mit diesen Händen - Avec ces mains, (création à Cologne au 75ème anniversaire de Heinrich Boell).
Ses œuvres acoustiques, sous le nom de Michael Bach Bachtischa, sont en relation avec ses œuvres visuelles (Fingerboards, photo collages, vidéo) et présentent une musique très personnelle, éloignée des conventions relatives à la composition et des modes de représentation habituels dans la vie musicale contemporaine.
À cet égard, les projets communs avec Renate Hoffleit doivent également être considérés :
Installations sonores et performances diverses en milieu naturel et urbain.
Des productions importantes ont eu lieu par exemple aux Donaueschinger Musiktage, à Achill Island (Irlande) et au festival Misgav (Israël). Une des installations sonores les plus importantes à ce jour sera présentée avec 100 interprètes l'été prochain à l'Académie européenne qui se tiendra au château Schloss Kapfenburg (Allemagne).
Cité de la Musique, Paris

Souvenir de Paganini (2004)
Pour violoncelle et archet courbe

Paganini non ripete (2000)
Pour violoncelle et archet courbe

MURBACH (2000)
Pour violoncelle et archet courbe


Iégor Reznikoff
Spécialiste de l’art et de la musique antiques, Iégor Reznikoff a donné ses premiers concerts dans le domaine du chant chrétien antique en 1975. Aujourd’hui mondialement connue, son interprétation alors fondamentalement nouvelle de ces chants, ainsi que ses travaux théoriques et historiques, ont depuis beaucoup influencé l’évolution de la compréhension et de l’interprétation du chant ancien et en particulier du chant grégorien. On lui doit surtout la renaissance du grand chant de soliste qu’il a développé dans toute sa splendeur.
Son approche du chant antique s’appuie de façon rigoureuse sur les manuscrits anciens et la notation neumatique, sur l’écoute comparée des grandes traditions orales spirituelles savantes apparentées et surtout – et ce travail reste unique jusqu’à présent – sur l’intonation juste des gammes antiques, en particulier dans la résonance naturelle des édifices, rendant à l’architecture des églises anciennes sa dimension contemplative essentielle.
Iégor Reznikoff est ainsi spécialiste de la résonance antique et médiévale mais aussi de la résonance dans les grottes ornées du paléolithique et, par ailleurs, d’édifices modernes : par ce travail on lui doit la notion de patrimoine architectural sonore. L’entendre dans une grande résonance romane ou gothique est une expérience musicale inoubliable.
On lui doit une approche fondamentale de la thérapie par le son, en particulier par le son de la voix chantée, avec une application clinique remarquablement efficace pour certaines pathologies. Par ailleurs, unissant les données de la résonance sonore, de la résonance corporelle, de la thérapie par le son, de l’ethnomusicologie et de la musique antique, il a fondé la notion d’anthropologie sonore, notion évidemment essentielle aujourd’hui.
Invité de nombreux festivals internationaux de musique ancienne ou de musiques de traditions orales, Iégor Reznikoff a donné des concerts dans la plupart des pays d’Europe ainsi qu’aux Etats-Unis et au Japon. Professeur à l’Université de Paris, il a enseigné et enseigne encore dans plusieurs conservatoires prestigieux mais aussi dans de nombreuses communautés religieuses. Il a eu l’honneur de chanter pour le Dalaï Lama (Zurich 1991), dans des cérémonies Shinto pour les fêtes du millénaire (Kyoto 2000), ainsi que dans des sites exceptionnels comme le Temple d’Apollon à Delphes ou la Basilique Saint-François à Assise.
Au-delà du côté savant de son interprétation du grand chant antique, ses concerts sont toujours des moments uniques de prière et de profonde louange. Par ailleurs, ses travaux en musicologie et, plus généralement en anthropologie sonore ont donné des orientations fondamentalement nouvelles à beaucoup de disciplines autour de la musique.

Grand Magnificat (2005)
Pour voix seule
Centré autour de l’Alleluia Magnificat anima mea Dominum de la tradition antique chrétienne, ce grand chant commence dans les profondeurs sonores du corps et peu à peu rayonne dans la résonance de l’église ; continuant dans une version en français due à l’auteur – ici, l’interprète – le chant s’épanouit de plus en plus dans la résonance des sons les plus graves jusqu’aux plus fines harmoniques de la voix et de l’espace, toujours dans l’esprit de la grande prière et louange antiques.
 

Magnificat anima mea Dominum et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
Mon âme magnifie le Seigneur, exulte et se réjouit mon esprit en Dieu, mon sauveur et ma Joie.



Programme imprimé en octobre 2005

Pour en savoir plus :
Extrait vidéo du concert http://de.youtube.com/watch?v=yJKdkHAd0Yg

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