CIRM : Centre National de Création Musicale UCA
Manca 2022
MANCA
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DE LA TEXTURE

De la texture de Philippe LEROUX

Année de composition : 2007
Durée : 17.00 minutes

Formation :

Pour flûte, clarinette, guitare, violon, alto, violoncelle, piano et percussion

Contexte CIRM


Notice :

Cette pièce composée en 2006-2007 est une commande de la Fondation Koussevitzky in the Library of Congress pour le San Francisco Contemporary Music Players.

Elle prend son origine à la fois dans l’ornementation baroque et dans les notions de texture et de polyrythmie.
En jouant et en écoutant J.P. Rameau et F. Couperin, j’ai pris conscience que les connotations d’ordre décoratives que suggère en général la notion d’ornementation ne représentaient en rien l’immense richesse rythmique et polyrythmique de celle-ci. Les superpositions de mélismes ornementaux (aux différents doigts des deux mains jouant le clavecin par exemple) génèrent des rencontres rythmiques complexes qui possèdent de réelles fonctions musicales.
Par ailleurs, j’ai souvent utilisé dans ma musique la décomposition de figures rythmiques en une superposition de mètres différents et sa réciproque. Ceci, pour créer une continuité entre ces figures et des textures composées de couches polyrythmiques.
Dans cette pièce, j’ai donc souhaité allier ornementation, figures et strates polyrythmiques. Pour cela, j’ai construit des textures fondées sur des superpositions de couches, faisant appel aux formules rythmiques du tambour militaire français (bien que je ne sois pas particulièrement militariste). Ce sont les flas, les coups anglais, les ras de 3, 4, 5, 7, 9, 11, les flagadas, les pataflas, les dianes, les rigaudons… J’utilise environ une trentaine de formules comme dans De la Vitesse pour 6 percussionnistes (2001).
De la Texture est en quelque sorte le récit d’un Big-Bang. C’est une explosion, ou une matière constituée d’une multitude de particules sonores, de grains et de micro-cellules rythmiques va se propager, mue par une énergie qui lui fait s’approprier l’espace de la salle de concert, jusqu’à constituer une figure spatiale sur le modèle du carré de la constellation d’automne Pégase.
Les trois espaces que sont l’espace de l’écriture (canons-delays, résonances-réverbération), l’espace acoustique (la salle de concert) et l’espace d’interprétation (la position des musiciens dans la salle) s’y rejoignent pour n’en former qu’un seul.

La pièce est dédiée à Edmund Campion.

Philippe Leroux











Extranet artiste Dernière mise à jour le 12/05/2009

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