CIRM : Centre National de Création Musicale UCA
Manca 2022
MANCA
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LARMES BLANCHES

Larmes blanches de Angelin PRELJOCAJ

Année de composition : 1985
Durée : 20.00 minutes

Formation :

Ballet pour 4 danseurs sur une musique de Bach, Balbastre, Purcell.

Contexte CIRM



Notice :

«... un Preljocaj méconnaissable, libéré, inspiré, laisse passer dans sa nouvelle chorégraphie un souffle poétique sans entrave... 

Il compose une pièce d’amour raffinée et tendre. Il s’y livre corps et âme... 

... Tout commence dans un prélude statique; deux danseurs aux aguets fixent quelques particularités de mouvements élémentaires. Puis un quatuor prend son envol, sur tous les vecteurs de l’aire scénique, dans une variété d’échelles et de registres très riches. Le geste mécanisé, sans étapes transitoires, revient. Mais arrondi aussitôt, dans un lié doux, ondoyant, avec des réminiscences baroques, des figures surannées qui, à leur tour, se raidissent et se cassent. Alternances délibérées de style qui se superposent en un permanent trompe-l’oeil. 

... Preljocaj est un musicien lui-même, on s’en doutait. Fasciné par le contrepoint, il compose sa danse comme une polyphonie orchestrale... 

...Larmes blanches est une pièce délicate qui traite des rapports obscurs de deux couples aux prises avec les conventions de la vie. Les danseurs développent des esquisses du vocabulaire classique, le détournent, lui donnent des angles vifs et des accélérations surprenantes.  »

Laurence Louppe

 

«  (…) Le ballet Larmes blanches, portait un titre équivoque. Quiconque l’écoutait en français demandait : qu’est-ce que c’est ? L’arme blanche ou Larme blanche ?

Or, le poignard et la larme étaient là, présents, et le ballet était édifié sur cette équivoque et sur les rapports de l’un avec l’autre. Tous deux scintillaient, se croisaient, émettaient des reflets, la douleur de la larme était conjuguée à la froideur de la peur, le bonheur au danger. Ils se poursuivaient l’un l’autre sans parvenir à se séparer et, dans cette fusion, Angelin Preljocaj, inconsciemment, avait rendu un fragment de cette fatalité, qui avait poursuivi et continuait de poursuivre sa nation. (...)

Plus on regardait l’arme-larme blanche, plus on y découvrait la reprise du sang balkanique, la destruction fondée sur le fol orgueil, et la fierté qui engendre la mort.  »

Ismail Kadaré


 

 Source : site de Preljocaj



Pour en savoir plus

http://www.preljocaj.org/menu.php?lang=fr&m=1&a=4&m2=9



Extranet artiste Dernière mise à jour le 11/06/2013

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