Dans la légende, Linos, l'inventeur de la mélodie, fut tué par un Apollo jaloux. Des Chants de deuil (linoi) furent chantés en sa mémoire.
Dans Linoi de Birtwistle, une ligne mélodique se déroule à partir d'une seule note et grimpe lentement juqu’à une octave. Une deuxième mélodie commence alors, cette fois au croisement de deux octaves. Lorsque la troisième mélodie atteint une troisième octave, la ligne soutenue est brisée par un épisode de violence extrême (peut-être voulant rappeler la sauvagerie de l'attaque d'Apollon).
Une mélodie « vacillante » telle une descente aux enfers ou l’image de la vie Linos qui l’abandonne.
Le final s’étend sur les quatre octaves qui sont rendues possibles par l'utilisation étendue de la clarinette qu’en fait Birtwistle.
Le piano à cordes pincées représente la lyre (à cette époque Birtwistle était à la recherche d'un instrument pour le représenter dans son opéra Orphée) et à l'apogée de la violence, il se transforme, comme cela pourrait se faire dans les peintres de Bosch, en un instrument de mort.
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