Schoenberg a écrit sa première symphonie de chambre op.9 en 1906 pour la formation suivante : flûte (jouant également piccolo), hautbois, cor anglais, petite clarinette, clarinette, clarinette basse, basson, contrebasson, 2 cors, violon, alto, violoncelle et contrebasse.
Le choix de cet effectif réduit par rapport aux grands orchestres, utilisés couramment à la fin du 19ème siècle (Wagner, Mahler, Schoenberg), introduit la tendance à « l’individuation », qui s’affirmera par la suite dans toute la musique du 20ème siècle : chaque instrument de l’orchestre jouant alors une partie différente.
La version présentée ici est une adaptation pour cinq instruments réalisée par Anton Webern, un des principaux élèves de Schoenberg.
La Kammersymphonie op.9 comporte également beaucoup d’innovations dans les domaines de la forme et de l’harmonie.
Sa construction formelle condense en un seul mouvement, à la fois la forme-sonate et les mouvements traditionnels d’une symphonie. Sans interruption se succèdent :
1) exposition 2) scherzo 3) développement 4) adagio 5) réexposition.
La tonalité principale de Mi-Majeur est suspendue par l’utilisation courante d’accords fondés sur la gamme par ton ou sur la superposition de quartes. Ces dernières sont également utilisées pour la construction mélodique du premier thème. L’unité horizontale-verticale ainsi obtenue, introduit une construction de type intégrale, qui sera plus tard l’affaire du dodécaphonisme, ainsi que de la musique sérielle.
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