Ce court monologue peut être ressenti comme une sorte de récit qui se déroule sans discontinuer au fil de ses péripéties. Le traitement vocal du violoncelle est remarquable. La forme, ou plutôt la courbe de ce récit découle de l'évolution du discours, ou plus précisément des variations des "modes de diction". On distingue trois périodes :
• La première est une énonciation tranquille des notes du monogramme initial, régulière et aérée, dans une gamme de dynamiques faibles et une palette de timbres subtile (sons sur la touche, sur le chevalet, vibrato intense ou inexistant...).
• La seconde développe le thème SACHER de manière beaucoup plus haletante, agitée et instable. L'idée se traduit par l'utilisation de cellules rythmiques brèves et rapides, et par d'importantes fluctuations agogiques et dynamiques, laissées à la libre fantaisie de l'interprète.
• La troisième est un retour au calme : le discours s'éloigne peu à peu, avant de s'éteindre totalement sur la dernière tenue.
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