- 2011 en Autriche et aux Etats-Unis :
- le 5 mai 2011, (15e) Schloss Hartberg, Oostenrijk (autriche) , par Arnold Marinissen, percussion.
- le 23 avril 2011 à Seatle, "Good Shepherd Center", par Mélanie Sehman.
- 2013 en Espagne :
- le 1er octobre (17e) à 20h à Bilbao, Plaza de San Nicolas, dans le cadre de la Fundacion BBVA-Bilbao "IV ciclo de musica contemporanea", Asociacion Cultural Ritmo Vital ; par Juanjo Guillem, percussion, Rafael Gálvez, sonidos procesados, Iván Ferrer, électronique.
- le 8 octobre (18e) à 20h à Madrid, Auditorio del Centro Cultural Galileo, dans le cadre de "XIV ciclo de conciertos Ritmo Vital 2013", Asociacion Cultural Ritmo Vital, par Juanjo Guillem, percussion, Rafael Gálvez, sonidos procesados, Iván Ferrer, électronique.
Chorégraphie : Susan Buirge
Musique pour percussion et bande électronique enregistrée : Jonathan Harvey
Réalisateur en informatique musicale : Gilbert Nouno
Percussionniste : Jean-Paul Bernard
Danseurs : Michel Barthôme, Sylvie Berthomé, Thierry Lafont, Nicole Piazzon, Young-ho Nam et Régis Rasmus.
Une production de la Fondation Royaumont en
coproduction avec L’apostrophe-Scène nationale de Cergy-Pontoise
et du Val d’Oise, le GRAME-Centre national de création musicale de
Lyon, la Maison de la Culture d’Amiens, le CIRM-Centre national de
création musicale de Nice.
Avec l’aide de l’ambassade de France en Inde et du British Council de New-Delhi.
Remerciements au Toboggan-scène conventionnée de Décines et de Système Castafiore.
Avec le soutien à la diffusion d’ARCADI (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France).
Pour cette pièce, Susan Buirge et Jonathan Harvey ont choisi de
travailler « à partir de zéro » ; de poser la
danse et la musique sur un même plan. Leur point de départ fut un
voyage dans une communauté tibétaine, située au nord-est de l’Inde, en
février 2005, lors des fêtes de nouvel an tibétain. Dans cette vieille
civilisation, l’homme est encore en relation directe avec ses
traditions ; celles-ci influencent sa vie, pénètrent ses
pratiques. A travers ce voyage, la chorégraphe et le compositeur ont
approché cette culture, non pour la décrire ensuite, mais pour se
laisser porter par ces courants souterrains et ainsi irriguer le
ferment de l’œuvre en devenir. Sans référence directe à la culture
tibétaine, leur œuvre est subtilement imprégnée de cette expérience
commune. La pièce est pour sept interprètes : six danseurs de la
compagnie de Susan Buirge et le percussionniste Jean-Paul Bernard. La
musique est diffusée avec transformation électronique du son et
spatialisation. Pour la composition musicale de cette pièce comme pour
A l’abri des vents, Jonathan Harvey a été assisté par Gilbert Nouno,
musicien spécialiste des arrangements électroniques et complice de
plusieurs de ses créations depuis quelques années.
"At a Cloud Gathering pour Susan Buirge, est conçue pour un
percussionniste (Jean-Paul Bernard) et des moyens électroniques.
Jonathan Harvey et Susan Buirge se sont tous deux rendus dans des
monastères tibétains, au pied de l’Himalaya, pour s’imprégner des
célébrations autour du nouvel an, des danses et musiques de lamas,
liées aux rituels bouddhiques de purification, donc strictement
fonctionnels. Selon le compositeur, si l’on ne se débarrasse pas
soi-même de ses penchants psychologiques, il s’avère impossible
d’atteindre, dans sa pureté, une authentique réalisation spirituelle.
Harvey s’est longtemps entretenu avec les lamas de leur pratique
religieuse et de leur conception du monde et a constaté que, soumis à
l’oppression et à l’exil, ce sont les personnes les plus pacifiques
qu’il lui ait été donné de rencontrer. Par opposition, mais de manière
tout à fait significative, leur musique est féroce à l’excès. Et ce
qu’ils ont tous deux recherché est précisément cette dimension
extrême : pour Harvey, il s’agissait de tendre vers cette alchimie
spirituelle, ardente comme le feu, ancienne comme la terre, libre comme
le ciel.
Les impressions qui se sont dégagées, pour chacun d’eux, de leur
visite, constitue le fondement d’une approche entremêlant l’intuition,
des représentations culturelles liées à un mode de vie essentiellement
différent de celui de l’occident, ce qui implique non pas d’en parler,
mais de les mettre en pratique. Telle a été la source d’inspiration de
leur projet commun, quasiment incompréhensible au moyen de mots, mais
infiniment riche d’implications. Toutefois, leur réalisation ne prétend
pas rester attachée aux références en question, qui doivent demeurer
enfouies pour laisser s’imposer une œuvre autonome."
Jean-Yves Bosseur, Compositeur, directeur de recherche au CNRS
Texte paru dans le numéro 10 des Nouvelles de Royaumont, mai-décembre 2006
(Photo : gilles Abegg)
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