Luciano Berio étudie la musique au Conservatoire Verdi de Milan où il
suit les cours de Paribene et Ghedini pour la composition et ceux de
Votto et Giulini pour la direction d’orchestre. En 1955, il fonde avec
son ami Bruno Maderna le studio de phonologie de la R.A.I
(Radio-télévision italienne) à Milan. A partir de 1960 il donne des
cours à Darmstadt, à Dardington, au Mill’s College (Californie), à
Harvard, à l’université Columbia. Il s’intéresse au rock et au folk,
leur consacrant des essais et les mêlant dans le creuset de sa musique,
laquelle est une musique libre, sans frontières. Berio a sondé, d’abord
dans la clarté de l’intuition, puis prudemment, lucidement, des
domaines originaux et longtemps oubliés de notre culture occidentale,
en particulier celui de la voix.
Il libère une expression verbale
souvent affective, spontanée, immédiatement descriptive : murmures,
cris, souffles, pleurs, bruissements, onomatopées attachées à la vie
corporelle.
Circles (1960) ou encore la série des séquences, pour
instruments solistes, inventent dans un jeu de manipulations et de
métamorphoses, des formes nouvelles, et il en va de même pour la série
parallèle des Chemins. Voix ou instruments sont poussés à l’extrême
limite de leur virtuosité, arrachés à leur tradition, élargis. Epifanie
(1961), suit la même évolution : textes de poètes, écartelés, au bord
du tragique. Harmoniste raffiné dans Folk Songs, Berio se montre en
maître de la technique de la variation dans la série des Chemins, où
des commentaires variés à l’infini laissent apparaître des " collages
". Passaggio (1962), Laborintus II (1965), Recital I (1972) sont des
approches très personnelles du théâtre musical. En effet, il semble
être imprégné de tout ce qui vit, pour le laisser réapparaître tôt ou
tard. Coro (1976) est sans doute l’un des sommets de son œuvre, une
anthologie de l’homme, de son aventure et de son paysage intérieur.
A
la fin des années 70, Berio intègre la première équipe de l’IRCAM.
Jusqu’en 1980, il assume le poste de responsable de la musique
électroacoustique avant de créer un nouveau studio à Florence, Tempo
reale, dont il est le directeur.
Il ne cesse de dialoguer avec
l’histoire musicale, en faisant des orchestrations de pièces de Mahler
ou Brahms, reconstruit la 10ème Symphonie de Schubert (Rendering) ou
l’Orfeo de Monteverdi (Orfeo II), et fait des allusions stylistiques et
des citations directes dans ses propres œuvres, technique déjà
manifeste dans la Sinfonia de 1968.
Source : IRCAM
One of
Italy's greatest avant-garde composers, Luciano Berio was born in 1925
to a musical family that eagerly guided him into the world of
composition. He studied at Milan until 1951, and then set upon a long
career of living alternately in Italy and the United States, studying
under various modernist masters, and forging his own unique style. In
1950 he married American singer Cathy Berberian, and wrote many of his
pieces for her voice. From 1955 to 1960, he directed the "Studio di
Fonologia Musicale," a center for electronic music which he and Bruno
Maderna had founded at RAI (Italian Radio). After another decade of
living in America, he returned to Italy and founded "Centro Tempo
Reale," an institute for music research which drew together musicians
and computer science experts, in order to advance and explore new forms
of composition. In 1982 he became Musical Director of the newly founded
Regional Orchestra of Tuscany. In 1984 he was Artistic Director of the
Maggio Musicale in Florence. In 1988 he became an Honorary Member of
the Royal Academy of Music, London. He has also been awarded the
prestigious Siemens Prize.
Of the same generation as Cage, Boulez
and Stockhausen, Berio pioneered modernism in music and the use of
electronics to explore new musical frontiers. He employed a myriad of
idioms and techniques during his long and prolific career, specializing
in works for the voice, "chance" music, serialism, electronic music,
and most famously, a series of virtuoso solo pieces called "Sequenzia."
He was also fascinated with literature, particularly twentieth century
modernism and postmodernism. Berio passed away in Rome in 2003, his
compositions are performed regularly throughout the world.
Source : http://www.themodernword.com/joyce/music/berio.html AND www.Thing.net
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